https://resistanceinventerre.wordpress.com/2016/04/26/transparence-et-politique-les-senateurs-veulent-marier-open-data-et-secret-des-affaires/

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Jeremy Bentham a créé le projet panoptique qui entre parfaitement dans le sujet afin de démontrer l’intérêt de la transparence. Il a transformé en instrument la valeur de la transparence permettant à la visibilité d’être un moyen de contrôle organisationnel. Son projet est la création d’une structure carcérale permettant à un surveillant d’observer les détenus en se situant au centre de la structure. Par jeu de lumière, le surveillant est dans l’ombre et ne peut être vu.  Cet exemple, met en avant la transparence est mise en avant puisqu’être visible tend, d’une manière ou d’une autre, à discipliner les affaires de la personne observée. Cette théorie peut tout à fait s’appliquer à un représentant de l’État.

La transparence gouvernementale est définie par le Professeur Albert Meijer comme étant « le fait pour le gouvernement de permettre aux citoyens d’accéder aux informations en l’absence de restrictions telles que la confidentialité des données ou la sécurité nationale ». Le représentant de l’État est incarné en la personne des élus.

Historiquement, Internet est un accident issu d'un désintérêt commercial. Le gouvernement n’a pas perçu le potentiel d’Internet. Il le considérait comme un instrument de communication à sens unique pour s’adresser aux citoyens. Le Web faisait face à une certaine négligence politique et gouvernementale. Lorsque l’Internet est devenu « un système nerveux central de nos sociétés », ce dernier s’est vu vivre un changement particulier concernant son utilisation par les utilisateurs, dont les acteurs politiques français. C’est notamment grâce à cette transformation qu’Internet est devenu un levier de la transparence de la vie politique. De nos jours, il peut même être perçu comme un nouvel enjeu de rapports de force politique. Les nombreux scandales apparaissent particulièrement sur Internet montrent qu’une vie politique peut s’arrêter brutalement. À titre d’illustration l’affaire de Benjamin Griveaux, ancien homme politique, a pris la décision de s’y retirer après la diffusion de vidéos intimes le concernant. De plus, la transparence politique n’est pas si efficace. De nombreux éléments montrent que celle-ci n’est pas exhaustive et manque de sincérité. Ainsi, il convient de ne pas effectuer d’amalgame entre vérité et transparence.

Pour cette raison, il semble intéressant de se demander si Internet est un outil utile pour la politique en matière de transparence concernant les représentants de l’État ?

Il semble alors judicieux de se pencher sur la façon dont les représentants de l’État utilisent Internet pour en tirer profit. La focale sera ensuite mise sur la transparence des représentants qui est relativement inefficace et engendre parfois de nombreuses dérives.

INTERNET, UN PRIVILÈGE POUR LES REPRÉSENTANTS DE L'ÉTAT

Internet peut être vu comme un privilège pour les représentants de l’État en prenant en compte la communication institutionnelle permise. En plus d'avoir l'avantage d'amplifier la transparence publique, Internet donne la possibilité aux représentants de l’État de contrôler leur image en diffusant eux-mêmes les informations voulues.

La communication institutionnelle par Internet : une nouveauté au profit de la transparence

La communication institutionnelle par Internet jouerait un rôle majeur dans la circulation des nouvelles informations transmises par les représentants de l’État. Pierre Zemor précise que la communication institutionnelle diversifie et professionnalise ses registres. Qu’il s’agisse des préfets ou des ambassadeurs, tous font des annonces via Internet, et notamment par leurs réseaux sociaux. Sur Twitter par exemple, il est possible de retrouver les comptes officiels de nombreux préfets, et plus globalement, ceux des préfectures. Ce mode de communication permet de tenir informer les intéressés avec un accès plus facile, car le relais de l’information y est plus simple et direct. Avant leur présence sur les réseaux sociaux, les préfets communiquaient par des bulletins officiels. A priori, très peu de citoyens consultent ces documents. Les préfets n’avaient donc pas en apparence un rôle considérable, ils n’avaient pas une place notable. Le fait d’avoir créé des comptes sur les réseaux sociaux leur permet de se mettre en lumière et de permettre la transparence. Via leurs comptes personnels, les préfets transmettent des informations concernant leur poste, leurs actions, projets, avancements, et autres. Cette mise en avant sur Internet leur permet de se créer une certaine image qui pourra être mise en valeur pour des futures élections par exemple. Ces nombreuses publications montrent leur volonté à être transparents dans leur politique.

Concernant les ambassadeurs, ils sont tout aussi présents sur les réseaux sociaux, et encore une fois sur Twitter qui est le réseau social privilégié par les politiques pour la communication. Ces représentants de l’État sont aussi présents sur des réseaux plus professionnels, tels que LinkedIn. Pour reprendre l’exemple du préfet de la région Occitanie, en plus du compte officiel Twitter qu’il a, il communique aussi plus personnellement sur son compte LinkedIn, qui lui permet de partager des informations concernant son rôle de représentant, et toutes autres informations personnelles qu’il considère intéressantes pour son image. La difficulté pourrait donc principalement reposer sur le fait de devoir sans arrêt contrôler son image. Néanmoins, l’intérêt y est considérable dans le sens où les représentants de l’État peuvent assurer un lien constant entre eux et les utilisateurs du Web, et une totale transparence.

L’Assemblée nationale considère elle aussi la communication comme un outil majeur de son fonctionnement. Sur son site Internet, elle expose de façon claire son fonctionnement, ses activités, ses travaux et donne accès aux documents parlementaires. Les débats y sont aussi consultables en direct via leur portail vidéo. L’institution informe sans prendre parti, ce qui favorise grandement la transparence. En effet, l’accès à l’information est donc plus large. Leur site Internet offre par exemple un accès au palais Bourbon, ce qui n’est pas le cas en présentiel outre leur site Internet. L’Assemblée nationale offre aussi leur présence sur Twitter, avec plus de 441 000 followers, soit près de 1 million d’abonnés par Internet. La Chaîne Parlementaire Assemblée nationale y est aussi présente. Elle comptabilise plus de 600 000 followers. Sur YouTube, ils sont plus de 50 000 abonnés à suivre les auditions, actualités, débats, votes en séances et autres grands entretiens. C’est toute un système de transparence que permet la Chaîne Parlementaire Assemblée nationale. Internet, et notamment les réseaux sociaux, donne accès à un réel outil d’interaction qui a un rôle majeur dans la communication institutionnelle des représentants locaux.

Par ailleurs, le fait d’être un outil d’interaction, Internet a aussi l’avantage d’être un vecteur pour les représentants de l’État.

 

Internet nouveau vecteur de la vie politique

       La communication lors des campagnes électorales est un enjeu stratégique pour les candidats et les partis politiques. Il est tout à fait possible d’affirmer que les médias traditionnels tels que les journaux nationaux et régionaux avaient, de fait, un certain monopole sur la communication politique lors des campagnes avant l’avènement d’Internet au tournant du siècle nouveau. Un double monopole même, puisqu’il pouvait sélectionner les informations fournies par les candidats à diffuser auprès des lecteurs, ainsi l’acteur politique n’avait pas la main sur sa propre communication médiatique. Internet va modifier le jeu, puisque les candidats et les partis politiques sont maîtres de la communication qu’ils décident ou non de diffuser en ligne, que ce soit via un site internet ou bien par les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Twitter ou depuis peu TikTok.

Néanmoins, l’utilisation d’Internet pour la communication politique a été tardive en France contrairement aux États-Unis, où l’usage d’Internet dans la communication politique a été beaucoup plus précoce qu’en Europe. Dans les années 2000 Internet est même étranger au pouvoir français, à tel point que Jacques Chirac fait appel à Valérie Pécresse pour qu’elle devienne la nouvelle conseillère technique dans les nouvelles technologies du Président de la République. Alors que l’informatique et Internet étaient étranger à la Présidence de la République, la communication politique par Internet l’était tout autant.

La première incursion d’Internet dans la vie politique Française a lieu à l’occasion des élections présidentielles de 2007. Tous les « principaux » candidats au suffrage universel des Françaises et des Français ont lancé un site ou un blog internet pour communiquer auprès des électeurs, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Pen ou encore Olivier Besancenot. Les sites sont un peu sommaires, mais ils permettent aux électeurs de consulter l’actualité des candidats, les passages médiatiques ou encore l’organisation de débat en ligne à l’image du « débat participatif » du site Internet de la candidate Socialiste.

Pourtant, malgré la création d’un blog par les candidats, les Français n’ont pas massivement utilisé cet outil, encore trop peu ergonomique, peu pratique et tout simplement pas encore un réflexe chez les françaises et les français. Internet est encore récent et la population reste attachée aux modes traditionnels de communication politique. Comme le démontre une étude du CNRS, les blogs ont permis une meilleure diffusion des informations politiques pendant la campagne présidentielle et législative de 2007. En revanche les partis n’ont pas utilisé le plein potentiel d’Internet. La conservation d’un mode de communication horizontal, les internautes ne pouvant que contacter en ligne le candidat ou s’abonner à la « newsletter » ne donnant ainsi pas de véritable place au débat public. L’étude note la possibilité d’interaction sur le site de l’UMP d’un 8/16, soit 50 %, idem pour le Parti communiste. Les autres sites Internet des partis politiques sont quant à eux en dessous de ce score, comme le PS avec 6/16 ou encore les Verts avec seulement 5/16.

Un mandat présidentiel plus tard, les choses ont totalement changé et Internet s’est imposé dans la communication politique. En 2012, à l’occasion de la campagne présidentielle, Internet n’est plus un simple outil de communication, mais une arme politique. L’investissement financier des candidats dans l’enveloppe consacrée à la communication sur Internet le démontre. Les deux candidats finalistes du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont investi plus de 2 millions d’euros chacun de leur compte de campagne pour financer la communication. Ils ont ainsi permis de créer des Web Radio, des chaînes YouTube et des Magazines vidéo à la hauteur des campagnes électorales sur Internet aux EUA.

 Lors des élections présidentielles de 2017, la communication politique a encore évolué, bousculée par l’utilisation massive des Réseaux sociaux. L’utilisation de ces plateformes par les équipes de campagne permet une diffusion plus large des idées et des informations auprès de public cible, en particulier les jeunes électeurs. La communication politique via les Réseaux sociaux a aussi transformé la manière de faire de la politique, bouleversant les partis politiques traditionnels, Emmanuel Macron a fait le choix d’une campagne courte et digitale avec son nouveau mouvement « En Marche » transformé en parti politique après sa victoire à l’élection présidentielle. En 2022, le Président a opté pour un bi-mode, avec une annonce traditionnelle via le journal régional « Ouest France » et au moyen d’une lettre ouverte dans les autres quotidiens régionaux avant de faire ensuite une campagne numérique comme en 2017. Les équipes de campagne allant même jusqu’à créer des comptes sur l’application de rencontre Tinder pour inciter les gens et particulièrement les jeunes à aller voter.

Internet a aussi bouleversé la façon de faire de la politique chez les élus locaux et au sein des collectivités territoriales. Les élus locaux se sont également mis à utiliser Internet et les Réseaux sociaux pour communiquer leurs actions et échanger directement avec les citoyens à travers le système des commentaires. Les réseaux sociaux leurs permettent également d’aller à la rencontre des nouveaux électeurs ayant eu la majorité et votant lors des prochaines élections. Ces adaptations poussent les élus à s’entourer de personnes de plus en plus qualifiées dans le domaine de la communication, avec parfois dans certaines collectivités des services entiers consacrés à la communication des élus. Les personnalités politiques n’hésitent pas à être présentes sur les réseaux moins « traditionnels » comme Facebook, Twitter et Instagram et à être ainsi aussi présentes sur TikTok, comme le président de la République qui s’adresse à un public jeune ou même chez les élus locaux avec par exemple le Maire de Ploemeur très présent sur les Réseaux de dernière génération.

Internet permet donc une nouvelle forme de transparence de la vie politique, puisque les élus font un état des lieux de leurs actions sur Internet, et les Réseaux sociaux permettent des échanges en direct via les commentaires entre les acteurs politiques et les citoyens. Internet permet aussi une plus grande diffusion des idées et de l’information lors des campagnes électorales. A ce sujet, même si les visiteurs « non-partisans » des sites internet et Réseaux sociaux des candidats sont minces, cela reste tout de même non négligeable dans un contexte ou la participation lors des élections est de plus en plus faible.

LA TRANSPARENCE DE LA VIE POLITIQUE : UN OUTIL SUPERFLU

La vie politique peut être perturbée par le fort impact d’Internet et de ses usagers. La transparence au sein de la vie politique est, toutefois, à relativiser puisqu’elle n'est pas aussi efficace qu’elle peut le paraître.

Internet perturbateur de la vie politique

Pour la vie politique, les réseaux sociaux sont vecteurs de communication entre le politique et les citoyens. Ces nouveaux médias sont devenus un outil stratégique et incontournable pour la communication. À travers les technologies, publier des informations sur des situations ou gérer leur image donnent un nouvel aspect à la vie politique. Cependant, en étant dans la vie politique, la sphère privée ainsi que la sphère publique vont s'entremêler, autrement dit, un politique utilisant les réseaux sociaux doit accepter d’être jugé sur la “place publique”. Parfois, les caractères de la vie privée des politiques peuvent se révéler publics par des postes Internet. Ces manœuvres peuvent s’avérer très difficiles pour certains politiques, puisqu’ils sont jugés par le biais d’articles, de commentaires ou bien d’avis. Les actions des politiques peuvent alors être entravées par l’intervention d’articles de presse publiés sur Internet.

En effet, différentes publications à l’encontre des politiques vont venir perturber l’équilibre de la vie politique. Des affaires politico-médiatiques vont montrer une certaine transparence dans la vie politique française. Par ailleurs des conversations privées peuvent être divulguées à l’encontre d’un politique, comme dans l’affaire de Benjamin Griveaux. La diffusion d’une vidéo à caractère sexuel sur les réseaux sociaux ainsi que sur Internet est venue agiter le monde politique. Cette vidéo publiée sur Internet n’a rien de répréhensible pour Monsieur Benjamin Griveaux, mais la vie politique a été fortement perturbé par la démission du candidat à la mairie de Paris. L’affaire a provoqué également la démission de la ministre de la Santé en pleine gestion de la crise sanitaire. ​​​​​​​

Cette affaire illustre le rôle prépondérant jouer par Internet et les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant sur la transparence de la vie politique. Autrement dit, la vie des politiques est toujours répertoriée sur les fichiers d’Internet. Par ailleurs, les affaires des hommes politiques sont sujettes à la liberté d’expression des internautes qui donnent leurs avis sur différentes situations relatives à la vie politique. Cela peut donner lieu à différents débats sur les réseaux sociaux, pour évoquer leurs opinions à propos des différentes affaires.

La transparence de la vie politique peut être vue comme étant appréhendée comme une difficulté pour les personnages politiques puisque chacun de leurs faits et gestes étant scruté par les internautes. Internet peut à cet égard apparaître comme un perturbateur de la vie politique. Internet peut être un acteur défavorable lorsque des scandales sont publiés, car ils peuvent générer un débat où tous les internautes peuvent émettre leurs opinions. Dans ces conditions, ces débats peuvent orienter l’agenda politique, et donc venir perturber la vie politique.

La transparence politique peut être aussi perçue comme étant incomplète et relative face à de nombreux enjeux.

Une transparence politique relative et incomplète

Cette tendance à la transparence n’est pas aussi efficace qu’on pourrait le croire. Actuellement, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique est fortement critiquée. Jean Castex a été nommé pour être le Président directeur-général de la RATP, de ce fait, l’autorité administrative indépendante a dû rendre un avis. L’ex-Premier Ministre nommé à ce poste interroge sur les questions d’intérêts et remet en cause la mission principale de la Haute autorité. En 2021, le rapport de l’autorité administrative indépendante a déclaré que 32,3 % des déclarations étaient conformes aux exigences d’exhaustivité, d'exactitude et de sincérité. Un chiffre qui montre une nouvelle fois, l’approximation de la transparence de la vie politique.

Cette tendance européenne a ainsi généré une “expertise anti-corruption transnationale” et a favorisé le développement des lobbyings. Cette vision a donc apporté une éthique publique en rendant public certains débats, ou encore les agendas des ministres et des hauts fonctionnaires.

L’enjeu est alors, l’influence, qu’il s’agisse des lobbies et des représentants. La définition du lobbying correspond à l'action d’influence auprès des pouvoirs publics. Pour l’Association française des conseils en lobbying et affaires publiques « le lobbying est l’expression identifiée des enjeux de décisions législatives ou réglementaires qui seront démocratiquement adoptées ». Ces lobbyistes cherchent l’ombre, le secret et l’invisibilité. La loi Sapin II légifère particulièrement sur le contrôle et le financement de partis politiques français. Elle est surtout connue pour son volet concernant la protection des lanceurs d’alertes de l’administration. Ainsi, bien que cette loi ait été mise en place, cela n’a pas été suffisant pour remédier à la part d’ombre qui entoure les représentants d’intérêts. Le président de la Haute autorité a ainsi souligné une volonté de contrôler les lobbies ainsi que les déclarations des élus de manière plus attentive, en 2021.

De plus, l'information circule, mais reste contrôlée ainsi la transparence n’est pas une garantie de la véracité comme il est possible de le croire. Le plus souvent, de nombreuses informations sont dissimulées. Dans une intervention du vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, se confie sur le manque de moyens établis pour assouvir la transparence en 2013.

La transparence peut être certes une bonne chose, mais peut faire face à de nombreux problèmes, comme la lecture des citoyens. En effet, tout le monde ne dispose pas des mêmes connaissances et tout le monde ne dispose pas des mêmes compétences pour analyser les informations. Ainsi de nombreux citoyens sont dépendants d’intermédiaires tels que les experts, les journalistes ou les groupes d’intérêts. Cette nouvelle tendance n’a pas eu un franc succès, du moins s’il avait comme but de conquérir les citoyens. « La communication politique à l’ère numérique, reste plus que jamais associée à l’opacité, les citoyens, plus informés, mieux avertis, n’en sont que plus méfiants » [GALLOT Sidone et VERLAET Lise, « La transparence : l’utopie du numérique ? », in Communication et organisation 2016]. Plus l’on connaît la vie privée des représentants, son patrimoine, plus on se méfie, car forcément, on y reçoit sa propre interprétation. Par essence, il est difficile de donner sa confiance facilement et plus on s'informe, plus on a tendance à se méfier. C’est plus d’un Français sur sept qui jugent les moyens de lutte contre la corruption insuffisante d’après un sondage de l’Institut français d'opinion publique en 2020. Cependant il faut relativiser cette donnée puisque la France utilise de nombreux moyens pour y lutter. Avec Internet, chaque personne qu’elle soit connue ou non peut donner son avis et réagir à des faits d’actualité, très facilement.

En outre, l'opacité administrative possède de nombreux avantages. La transparence peut être vue comme un échec puisque bien qu’elle bénéficie d’une forte légitimité, les contenus des informations sont délaissés au profit de la gestion de l’image entraînant inévitablement une manipulation de ces informations.

Auteurs : Alexandre ORTIZ-BODIOU, Antoine JULIA, Juliette OLIVIER, Mélodie BODARD

BIBLIOGRAPHIE 

 

Ouvrages

BALOGE Martin, « Des résistances à la transparence ? Débattre et légiférer sur les fonds privés des députés en France et en Allemagne », in Politiques de communication, 2020/2, n° 15, p. 81-108. [en ligne] https://www.cairn.info/revue-politiques-de-communication-2020-2-page-81.htm

BASTIEN Frédéric, GREFFET Fabienne, « Les campagnes électorales sur Internet : une comparaison entre France et Québec », in Hermès La Revue, 2009/2, n° 54, p. 211-219. [en ligne] https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2009-2-page-211.htm

CASSIA Paul, « 3. Contrôles », in CASSIA Paul (dir.), Conflits d’intérêts. Les liaisons dangereuses de la République, Odile Jacob, « Corpus », 2014, p. 109-153. [en ligne] https://www.cairn.info/conflits-d-interets--9782738130426-page-109.htm

FRANCE Pierre, VAUCHEZ Antoine, « Chapitre 4 - Un « trou noir » du pouvoir ? », in VAUCHEZ Antoine, Sphère publique, intérêts privés. Enquête sur un grand brouillage, sous la direction de FRANCE Pierre, Paris, Presses de Sciences Po, « Académique », 2017, p. 137-174. [en ligne] https://www.cairn.info/sphere-publique-interets-prives--9782724620955-page-137.htm

GALLOT Sidone et VERLAET Lise, « La transparence : l’utopie du numérique ? », in Communication et organisation2016, [En ligne] http://journals.openedition.org/communicationorganisation/5277 (consulté le 20 octobre 2022)

JACOB Steve, « La transparence : entre mythe et réalité, Centre d’analyse des politiques publiques », Université Laval, [en ligne],  http://www.cms.fss.ulaval.ca/recherche/upload/chaire_democratie/fichiers/texte_steve_jacob.pdf?fbclid=IwAR0k4DWKFEmjf_OW8wxuExqnm-hhlLX4xjJFbHnYppHaHkbaDNVUxTyOi2A

LE CROSNIER Hervé et SCHAFER Valérie, La neutralité de l'internet Un enjeu de communication, CNRS Éditions, 2019, 176 p.

MEIJER Albert, Introduction au numéro spécial sur la transparence gouvernementale, in Revue Internationale des Sciences Administratives 2012/1, Vol. 78, p. 5-11.

THEVIOT Anaïs, « Facebook, vecteur d’amplification des campagnes négatives ? Le cas d’Ali Juppé lors de la primaire de la droite et du centre en 2016 », in Questions de communication 2020/2, n° 38, p. 101 – 124.

 

Articles

BARDON Pierre et LIBAERT Thierry, Le Lobbying, Paris, Dunod, 2012, 128 p.

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